C’est une vague qui a déferlé sur le monde du
jeu vidéo depuis une dizaine d’année maintenant. Après
Youtubeur, c’est le métier dont les jeunes rêvent aujourd’hui d’exercer. Mais derrière le côté divertissement du
jeu, l’
e-sport se présente comme une branche professionnelle du
gaming où recevoir de l’argent pour
jouer devient de plus en plus compliqué.
La question reste en suspens, le
e-sport est-il vraiment un
sport à part entière ? Tout comme les échecs, il n’est pas toujours évident de savoir où est la limité entre
jeu et aptitudes
sportives, entre détente et entrainement.
C’est quoi l’e-sport ?
Il est important de définir un sport. Selon le dictionnaire, c’est une activité physique exercée dans le sens du jeu et de l’effort, et dont la pratique suppose un entraînement méthodique et le respect de règles.
Alors dit comme cela, l’e-sport à toutes ces chances de figurer parmi la liste des sports que l’on peut pratiquer à un niveau amateur et professionnel. Tout se joue sur le mot effort. Si vous jouer au tennis ou si vous êtes un fan de football, il est facile d’évoluer un effort physique.
Lorsque l’on parle de bridge ou d’un
joueur d’échec c’est plus compliqué. La concentration, le
jeu manuel avec la souris et le clavier sont à notre sens suffisant en additionnant un entrainement répété pour définir le
e-sport comme un véritable
sport avec de la pression et des enjeux.
Pour qu’il y est
sport, il faut confrontation. Seuls les
jeux en ligne
multijoueurs peuvent faire partie de la famille du
sport électronique.
Tout jeu vidéo n’est pas prédestiné à devenir un sport, il est important de distinguer le jeu plaisir au jeu vidéo de compétition. Ils ne sont qu’une poignée à figurer sur la liste très fermée, on compte Starcraft, Fifa ou encore Rocket League comme représentant du e-sport et adapté à un mode compétition entre les joueurs.
À l’image du jeu TrackMania, beaucoup de jeux vidéo sont faciles à prendre en main, parfois quelques minutes suffisent pour en comprendre les rouages basiques mais il faudra des centaines d’heures pour maitriser entièrement le gameplay et faire partie des meilleurs joueurs ou joueuses du monde.
Les jeux vidéo permettent de développer des compétences
Comme évoqué précédemment le e-sport doit être considéré comme un sport, un vrai, et notamment par les compétences qu’il demande à acquérir et qui constitue la différence entre joueur amateur et un pro.
La dextérité
Utiliser sa souris de manière rapide, beaucoup de joueur savent le faire. Mais être capable de faire plusieurs actions par seconde demande un bien autre niveau dans la maitrise de sa machine.
Patience
Restez planqué des heures pour ne pas être touché semble quelque chose de très anodin et pourtant, il permet de développer ce que l’on appelle la patience, vertu primordiale pour celui qui voudrait jouer à un niveau international. La patience du joueur est directement liée avec le fait d’accepter la frustration d’une défaite pour se replonger dans le jeu pour marcher vers la victoire.
L’excellence
Toujours mieux, toujours plus rapide, toujours plus précis voilà le quotidien d’un joueur de jeux vidéo pro. C’est une aptitude qui se perd tant à l’école qu’au travail et que l’on retrouve pourtant dans le sport à haut niveau.
Le travail d’équipe
La plupart de jeu populaire à l’instar League of legend se joue à plusieurs. Vous retrouvez bien évidemment certain FPS solo ou des jeux de football comme Fifa ou PES qui généralement se pratique seul, mais les jeux vidéo en team ou en équipe remportent un franc succès. Pour être bon il faut savoir communiquer, partager, mettre en place des stratégies à plusieurs.
Utiliser son cerveau
Comme nous l’avons déjà dit un jeu peut se prendre en main très facilement, mais les nombreuses mises à jour par les éditeurs de jeux vidéo demandent de se mettre à jour sur les nouvelles techniques et maitriser tous les aspects pour être le meilleur et ne pas se laisser piéger par une équipe plus au fait que la nôtre.
Si en France
l’esport à encore du mal à s’imposer, les nombreuses compétitions internationales montrent un intérêt grandissant du public pour ce type de compétitions toujours plus spectaculaires.
Avec l’accompagnement de ce sport via les chaines nationales comme Canal + Sport ou Bein, les français vont devoir s’habituer aux sports électroniques.
Bien au-delà du simple aspect sportif, les compétitions de jeux vidéo permettent de créer des groupes, de passer du virtuel au réel.
Des communautés de fans se forment un peu partout dans le monde rendant de plus en plus populaire cette activité. Accessible depuis la maison, sur un ordinateur ou une console, la grande différence d’avec les sports dits traditionnels ce fait ici. On ne peut pas toujours jouer au football si l’on n’a ni équipe ni ballon, mais l’on peut aisément trouver des joueurs en ligne et se lancer dans une partie via un serveur internet.
La démocratisation du jeu vidéo chez les enfants comme chez les adultes permet de voir éclore un sport qui peut être à la fois féminin et masculin. De nombreuses joueuses arrivent à créer des communautés fortes sur les réseaux sociaux, un public qui est souvent masculin mais qui offre à la gente féminine une exposition que l’on voit rarement dans d’autres sports.
Le dernier aspect qui permet à
l’e-sport de prendre de l’ampleur sont les sommes mises en
jeu lors des grands tournois internationaux. Pour exemple, la compétition de
NBA 2K (basketball) récompense à hauteur de 1.4 millions de dollars le gagnant,
Dota 2 offre 35 millions à ces joueurs de quoi augmenter considérablement la frénésie autour de ces licences. Ces compétitions de
jeux vidéo rassemblent des millions de viewers allant jusqu’à des pics d’audience à 4 millions pour le très populaire
League of Legend.
Vous l’aurez donc bien compris, il n’est plus question de savoir si l’e-sport est un sport ou non, il l’est. De part les aptitudes qu’il va falloir développer, entraînement nécessaire pour devenir joueur professionnel et l’engouement du public autour de ces stars du jeu vidéo.
